SI CE N’EST TOI

C’est « comme ça que ça commence », il suffit d’un grain de souvenir pour que l’image devienne nette.

 

Nous sommes en 2077, tous les objets qui appartiennent au passé ont été détruits. Il est interdit de se souvenir. Toute la population a le même mobilier réglementaire, les mêmes vêtements réglementaires, les mêmes rations réglementaires. Une armée totalitaire a pris le pouvoir et veille à maintenir l’ordre et la sécurité. On rase les maisons, on demande aux gens de s’en aller, on coupe toutes activités professionnelles ville après ville. Les gens n’ont plus d’avenir et n’ont d’autre choix que de sauter des ponts ou de se poignarder eux-mêmes.

Il est un jeune homme qui trouve une photo. Cette photo c’est sa sœur et lui, enfants. Il glisse la photo à l’intérieur de sa veste et s’enfuit. Lui, “le hors la loi”, traverse les ruines de villages broyés, d’histoires humaines gazées, à la recherche de sa soeur. En marchant, des morceaux de souvenirs réapparaissent progressivement comme des taches d’encre dans l’eau.

Il trouve sa sœur, Sara, qui a tout oublié, elle aussi. Elle passe ses journées cloîtrée chez elle, terrifiée par le monde extérieur qu’elle ne connait plus. Elle résistera longtemps mais la photo est le point de départ d’un immense tournant intérieur qui la poussera à sortir et à regarder le monde de ses propres yeux…

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TEXTE Edward Bond

MISE EN SCÈNE Salomé Bloch

JEU Lucile Courtalin, Séraphin Rousseau, Alexis Tieno

SCÉNOGRAPHIE Kinga Sagi

LUMIÈRES Alexandre Schreiber

COSTUMES Apolline Morel

SON Tom Beauseigneur

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